Arrête de te justifier. Vis, choisis, et assume.
Dans l’un de ses textes — que je ne rate jamais de dévorer — Raoul faisait un constat simple mais puissant :
Il y a plus de personnes qui se sentent obligées de justifier leur choix de vivre à l’étranger, que de personnes vivant au pays.
J’avoue, le sujet semble banal.
Mais il prend de plus en plus de place dans nos discussions.
Entre la montée des extrêmes en Occident, agitant la carte de l’expulsion des étrangers, et les influenceurs pro-retour en Afrique, difficile d’échapper à ce débat entre deux réels Instagram ou vidéos TikTok.
Pour ma part, je ne ressens pas le besoin de me justifier.
Je sais ce que je veux. Je sais ce qui est bon pour moi. Et je n’ai clairement pas besoin de l’approbation de qui que ce soit pour décider où je dois vivre.
Qui me connaît mieux que moi-même ?
Je vis pour le moment en Europe, oui. Mais au fond de moi, je veux et je vais vivre en Afrique. Je vais avoir de l’impact, faire bouger les lignes.
Et si quelqu’un ne veut pas ou ne ressent pas cette envie, c’est son droit. Et c’est bien aussi. Je suis convaincu que comme avec un colorant hyper concentré, on aura besoin que de quelques gouttes - donc de qualité - pour changer la couleur du "liquide" qu'est l'Afrique. Un exemple de belle goutte actuellement c'est le président Ibrahim Traoré.
Tout le monde n’a pas à rentrer. Tout le monde n’a pas le même appel, la même mission, le même rêve.
Vivre en Europe est un choix légitime, tout comme vivre en Afrique en est un. Le vrai problème, ce n’est pas le lieu.
C’est le fait de vouloir imposer son choix comme vérité universelle.
Mais par pitié : n’allez pas décourager ceux qui veulent rentrer, juste pour vous rassurer que vous avez fait “le bon choix”.
« Pourquoi tu as appelé ton fils DEFO FOTSI ? T’as pas peur que ça lui ferme des portes ? »
Sérieusement, tu crois que je vais m’asseoir et justifier ça ? C’est une évidence. Il devrait en être pareil de ton choix ne penses-tu pas?
C’est son nom. Il aura peut-être des obstacles, oui. Mais ce nom, c’est sa fierté, son héritage, le bien le plus précieux après l’éducation que je vais lui transmettre.
Et d’ailleurs, ce ne serait même pas un problème s’il grandissait au milieu de personnes pour qui ce nom est normal, respecté, connu.
Je m’arrête là, sinon un groupe va dire que je remets leur choix en question.
Mais de toute façon, je suis dans le même bateau, moi aussi je profite du confort, de la sécurité qu’offre ici, en attendant de suivre mon choix du cœur.
Tout ça pour dire une chose :
La vie, c’est faire des choix… et les assumer. Et tant qu’à devoir vivre avec les conséquences, autant qu’elles soient le fruit de ta propre volonté. Ça rend la pilule moins amère.
Comme le disait Fally :
“Le seul mauvais choix, c’est l’absence de choix.”
Arrête de te justifier. Rends-toi utile, où que tu sois. Je pense déjà à la communauté PAMBEH.
Pendant que vous discutez sur qui a raison de rester ou partir, des enfants vont à l'école dans des enclos à chèvres. Les ruelles de nos quartiers sont envahies par les mauvaises herbes et les listes électorales autant en occident qu'au pays sont vides.
WE MUST STAY FOCUS!
Georges DEFO