Bien commencer, c’est bien. Savoir rebondir, c’est mieux.

Je fais partie de ceux qui ont eu des facilités dans leurs premières années d’études. Et clairement, je n’étais pas préparé à ce que les choses se complexifient du jour au lendemain. Je te parle de mes études d’il y a quelques années, et de ma carrière professionnelle aujourd’hui, car si pendant longtemps j’ai eu l’impression que tout allait bien, aujourd’hui je suis convaincu que, sans en avoir honte pour autant, je suis loiiin – très loin même – d’avoir fait la moitié du parcours. Pourtant, je suis déjà rempli de doutes et d’incertitudes.

J’ai suivi un entretien de 2h30 durant lequel Youssoupha, le rappeur préféré de ton rappeur préféré, retrace son parcours et nous donne plein de leçons de vie, dans une atmosphère hyper relax et pleine de sincérité. Il aborde notamment la carrière d’un jeune artiste signé sous son label, connu sous le nom de KEBLACK. Quelques mois seulement après sa signature chez BOMAYE MUZIK, KEBLACK affolait déjà les compteurs et ses stats étaient excellentes.

Youssoupha explique qu’au même moment, pendant que tout le monde célébrait – lui y compris –, il a tout de même tenu à dire à son jeune poulain :

“C’est super que ça pète autant, mais promets-moi que quand ça va devenir difficile et qu’il faudra te baisser pour ramasser et relancer, tu feras ce qu’il faut. Parce que là, tu ne t’es pas du tout froissé pour en arriver là, et c’est souvent super difficile de bien commencer puis de devoir cravacher après pour obtenir de nouveau le même résultat.”

Il fait le parallèle avec lui-même, qui, à ses débuts, n’a enchaîné que des flops en termes de chiffres sur des albums pourtant d’excellente qualité. Plusieurs années plus tard, il fait pourtant partie des icônes du rap français.

C’est aussi pour ça que, dans mon texte sur Elon Musk et Aliko Dangote des entrepreneurs à succès issus de bonnes familles, je disais qu’il ne fallait pas nécessairement réduire leur mérite. Peu importe le scénario de départ, il faut d’abord intégrer que l’échec fait partie du processus. Même si tous les voyants sont au vert, il faut toujours cultiver cet esprit de guerrier : celui qui se permet de pleurer quand il faut, mais qui ne lâche jamais rien. La différence entre ceux qui réussissent et les autres, elle est bien là en fin de compte.

Et toi? Quel est ton regard vis-à-vis de cette approche? Si tu n'y avais pas pensé et que tu vas pour le moment de succès en succès, n’oublie cependant pas de te forger un moral à toute épreuve.

Georges DEFO