Ce que le temps ne fait pas aujourd’hui, il le fera peut-être demain

J’écoutais aujourd’hui le nouveau son de Fally Ipupa, qu’il a nommé Le Temps.

Dans celui-ci, il cite des philosophes et écrivains comme Jean de La Fontaine, William Shakespeare, et d’autres encore.

Il parle du fait que beaucoup de ces grandes figures, aujourd’hui mondialement connues, n’ont pas connu la gloire de leur vivant.

Il a fallu attendre.

Parfois très longtemps.

Et ça m’a parlé.

Parce que j’en avais justement parlé récemment sur le blog.

Pendant longtemps, j’étais de ceux qui avaient besoin de savoir où allait tomber la pierre avant même de la lancer.

Pas parce que je ne comprenais pas que les bonnes choses prennent du temps,

mais parce que je ne voulais pas que ce temps prenne toute ma vie.

Je voulais avoir le temps de voir, de toucher, de savourer le fruit de mes efforts.

Et je pense que c’est ce blocage qui pousse beaucoup de gens à abandonner avant l’impact, à retenir leur génie.

Parce qu’ils ne voient aucun “gain” immédiat, alors ils se disent que ça ne vaut pas la peine.

Résultat : le monde ne profite pas de ce qu’ils pourraient lui apporter.

Mais regarde bien l’Histoire.

Van Gogh a vendu un seul tableau de son vivant.

Franz Kafka, lui, avait demandé à ce qu’on brûle ses écrits après sa mort.

Emily Dickinson, poétesse de génie, n’a été publiée qu’après sa disparition.

Même Cheikh Anta Diop a longtemps été ignoré ou méprisé dans les cercles officiels, avant que ses travaux ne deviennent incontournables.

Tous ces gens ont travaillé dans le silence, dans l’indifférence ou le rejet.

Mais ils ont semé.

Et le temps a fini par rendre hommage à leurs graines.

Alors voilà ce que j’ai compris :

ce n’est pas à moi de décider quand la graine germera.

Mon rôle, c’est de la planter avec sincérité, de l’arroser avec constance, et de faire confiance au temps.

Même si je ne vois pas tout de suite les fruits.

Fally l’a bien dit :

“Ce que le temps ne fait pas aujourd’hui, il le fera peut-être demain.”

Et toi ?

Est-ce que tu fais ce que tu dois faire seulement si ça te rapporte tout de suite ?

Ou est-ce que tu es capable d’accomplir une œuvre dont la valeur dépassera ton propre nom ?

Parce qu’au fond, le vrai héritage, ce n’est pas ce qu’on récolte.

C’est ce qu’on laisse.

Alors, même si personne ne t’applaudit aujourd’hui, continue de poser les briques.

Le temps finira toujours par reconnaître les bâtisseurs.

Georges DEFO