Ce qu’on fait en silence parle souvent plus fort que tous les discours
Aujourd’hui encore, ce matin, j’ai revu le monsieur aveugle dont je t’ai déjà parlé dans l'un de mes textes, j'ai voulu te mettre lien vers celui-ci mais je n'arrive même pas à le retrouver, preuve de la quantité déjà conséquente du nombre de mots que j'ai eu à rédiger dans mon blog. Laisse moi me vanter un peu non?
Bref, ce monsieur qui, chaque jour, accompagne sa petite fille à la crèche, avec sa canne à la main pour s'orienter.
Il ne sait sûrement pas qu’il a un fan — moi — qui l’admire à chaque fois qu’il passe à côté de lui.
Je n’ai pas spécialement besoin de beaucoup de lui, mais une chose est sûre :
il me serait très difficile de croire que c’est quelqu’un de peu fiable ou quelqu’un qui s’apitoie sur son sort.
Je t’en parle parce que je trouve que de plus en plus de personnes veulent faire de grandes choses,
veulent “se démarquer”, “monter un empire”, “impacter leur génération”…
Mais dans les faits, elles tombent vite dans des discours qui sont bien loin de leur réalité.
Tu as ceux-là qui te jurent qu’ils veulent construire avec toi…
mais qui ne sont même pas capables d’honorer les réunions préliminaires pour discuter du nom de la société.
Tu as ce futur associé qui, pour t’impressionner,
n’hésite pas à saboter son ancien partenaire,
comme si critiquer les autres allait prouver sa valeur.
Et le pire, c’est que l’ancien, lui, n’a même pas la possibilité de se défendre.
Mais hélas…
Un œil averti voit vite que tu n’es pas ce que tu prétends être.
Et avant de jouer les “leaders de demain”,
n’oublie pas : ce n’est pas au vieux singe qu’on apprend à faire la grimace.
Tes actes parlent plus que tout. Et c’est là que beaucoup échouent :
ils parlent trop, mais font trop peu.
Ils oublient que ce qu’on fait en silence en dit souvent plus long que ce qu’on crie en plein jour.
Le monsieur aveugle que je croise chaque matin ne fait pas de bruit, il n’a pas de pitch à vendre, il ne se présente pas comme “acteur du changement”… Mais il est là. Tous les matins. À pied. Sa fille sur le dos. Sans faute. Et c’est ça que je respecte. Parce que dans un monde où tout le monde veut impressionner, les vrais impressionnent en silence. On a trop de gens qui veulent “changer le monde” mais ne peuvent même pas respecter une heure de rendez-vous. Trop de gens qui veulent “bâtir un empire” mais ne peuvent même pas tenir une promesse simple.
Alors à toi qui veux briller, je te dis :
Commence par être fiable. Commence par être cohérent. Commence par être là.
Ce n’est pas le bruit que tu fais qui compte. C’est la trace que tu laisses.
Bien à toi,
Georges DEFO