C’était quand la dernière fois où tu as pleuré ?
Je ne parle pas des larmes déclenchées par un oignon coupé ou un fou rire devant Dave Chappelle ou Fary sur Netflix. Je parle de ces larmes vraies, celles qui viennent quand tout va mal. Quand tu es fatigué, que tu as tout donné mais que la vie te renvoie un mur en pleine figure.
Moi ? La dernière fois, c’était en 2018, en apprenant le décès de mon père. Avant ça, sûrement après une correction bien sentie de ma mère 🤣. Pourtant, les occasions de pleurer ne manquaient pas : déceptions amoureuses, paroles blessantes de proches… Mais à chaque fois, les larmes restaient bloquées. Pourquoi ? Peut-être parce qu’on nous apprend que pleurer, c’est une faiblesse. Que les “combattants” n’ont pas ce luxe. Ils se relèvent et repartent.
Mais est-ce vrai ? Peut-on être fort sans accepter sa fragilité ?
Pleurer, ce n’est pas abandonner. C’est lâcher ce poids invisible qui pèse sur le cœur. C’est une manière de faire son deuil, de repartir plus léger. Si tu veux mon avis, pleurer devrait être vu comme un moment de recharge. Pleure si tu en as besoin, mais relève-toi ensuite avec une énergie renouvelée.
Je sais, certains disent : “On ne pleure pas. Si tu pleures, c’est que c’est trop grave.” Claudel Noubissi, par exemple. Et si tu comptais utiliser ça pour me contredire, sache que je ne suis pas convaincu.
Et toi, quel rapport as-tu avec les larmes ? Es-tu à l’aise avec ce moment d’humanité qui touche même les plus forts ? Si non, pose-toi cette question : pourquoi ? Peut-être que la réponse t’apprendra quelque chose sur toi-même.
Georges DEFO