Comment Andrew Carnegie a gagné un pari grâce à une simple lettre (et une astuce géniale)

Andrew Carnegie, un industriel américain et philanthrope, a bâti sa fortune grâce à sa capacité à tirer le meilleur des gens avec qui il collaborait, notamment en sachant comment les motiver à faire le job.

Sa belle-sœur avait deux enfants à Yale, et ceux-ci lui menaient la vie dure. Comme beaucoup de mamans, elle était surtout attristée par le fait qu’ils ne donnaient presque jamais de signe de vie. Parfois, même quand elle leur écrivait une lettre, ils faisaient à peine l’effort de répondre. Désemparée, elle s’est tournée vers Andrew, espérant obtenir son aide – en vrai, surtout pour se plaindre. On connaît nos mamans. Le brillant Andrew lui a proposé un pari : ils allaient miser 100 dollars chacun. Il écrirait à ses neveux, et sans demander explicitement une réponse, ils répondraient spontanément. Sachant qu’elle n’était pas la seule à se plaindre de cette situation, la belle-sœur d’Andrew a accepté le défi avec enthousiasme.

Tu te doutes sûrement de la fin, mais reste patient, je t’explique ce qu’il a fait.

Andrew a rédigé une lettre dans laquelle il leur donnait de ses nouvelles et demandait des leurs. À la fin, il a ajouté un post-scriptum : « Faites bon usage des 5$ que j’ai attachés à cette lettre pour chacun d’entre vous. » Bien sûr, il n’a pas mis d’argent dans l’enveloppe avant de l’expédier. Une fois la lettre reçue, les deux jeunes hommes se sont empressés de répondre à leur oncle, lui donnant de leurs nouvelles, mais surtout pour lui signaler qu’il avait oublié de mettre les billets dans l’enveloppe. Pari gagné pour Andrew. 🙂

Cette anecdote, tirée du livre Comment se faire des amis, que je lis actuellement avec mon groupe de lecture, illustre un principe fondamental : tout le monde ne fait que ce qui lui plaît et ce qu’il veut. Si tu veux que quelqu’un fasse quelque chose, il faut susciter en lui le désir de l’accomplir. C’est un des principes de base de la manipulation, et c’est aussi le moteur de la publicité et de l’industrie de la consommation.

Je te partage cette histoire pour que, dans toutes les situations que tu rencontreras à partir de maintenant, tu te demandes : « Ce que je fais, est-ce vraiment ma volonté ? » Et quand tu as besoin de quelque chose venant de quelqu’un, mets-toi à sa place et demande-toi plutôt : « Qu’est-ce qu’il veut, lui ? »

Avais-tu déjà compris ce principe ? Ou est-ce quelque chose que tu ignorais ? Essaie-le et dis-moi ce que ça donne.

Georges DEFO