Comment les États-Unis ont vaincu une mouche… et ce que ça nous apprend
Dans les années 60, les États-Unis ont trouvé un moyen ingénieux d’éliminer un parasite redoutable : la mouche à vis.
Plutôt que de bombarder de pesticides, ils ont relâché… des millions de mâles stériles dans la nature, et cela jusqu’à récemment, en 2022.
Ce qu’il faut savoir sur ces mouches, c’est que leurs larves se nourrissent de chair, aussi bien humaine qu’animale. On imagine facilement le désastre qu’une invasion peut provoquer.
Pour répondre à ce problème, au lieu de recourir à une attaque de force brute, ils ont choisi une stratégie qu’on peut qualifier de sournoise, car elle exploitait les faiblesses propres à cette espèce. En effet, les femelles, qui ne s’accouplent qu’une seule fois dans leur vie, perdaient leur unique chance de se reproduire. En s’unissant avec des mâles incapables de féconder leurs œufs, elles mouraient sans avoir contribué à la reproduction de l’espèce. En quelques générations, la population sauvage s’est effondrée.
Pourquoi ça marche ?
Parce qu’il suffit parfois d’inonder le système avec du “vide” pour casser la mécanique de l’adversaire.
Et ce principe, on le retrouve partout ailleurs :
• En affaires, certaines entreprises saturent le marché avec des “produits leurres” pour occuper le terrain et fatiguer la concurrence.
• En finance, on dilue les parts pour rendre une prise de contrôle hostile impossible.
• En communication, on noie un message dans un océan de bruit pour qu’il disparaisse.
La leçon est universelle :
👉 La victoire ne vient pas toujours de la force brute.
👉 Parfois, c’est en introduisant l’inutile qu’on neutralise le dangereux.
C’est aussi pour cela que je disais, dans l’un de mes textes, que la pire chose qui puisse nous arriver est de ne pas être éveillés quand nous consommons de l’information. Très souvent, le mensonge et la désinformation sont administrés à petites doses répétées, au point de finir par biaiser notre perception de la réalité. Voilà pourquoi il faut toujours remettre en question, et ne laisser personne ébranler nos principes. Sinon, ils finiront doucement annihilés… comme ces mouches à vis des États-Unis.
Georges DEFO