Créer, c’est reprendre le pouvoir : pourquoi l’Afrique doit devenir un innovateur global
Wechat, Yandex et Rokh sont des produits logiciels que tu ne connais surement pas.
- Wechat est la réponse à une envie de ne pas être dépendants de produits occidentaux tels que WhatsApp et Facebook en chine
- Yandex a vu le jour pour éviter une domination totale de Google dans le secteur de la recherche en ligne et protéger leurs données sensibles.
- Rokh quant à lui est la réponse aux sanctions internationales et à l'exclusion des applications comme Uber ou Google Maps en Iran.
Ces 3 produits ont été mis sur pieds pourtant des solutions pour le besoin qu'elles adressent existent déjà. Ca n'a pas empêché des ingénieurs et entrepreneurs de ces pays de se pencher sur une solution qui leur serait propre.
Non seulement de reprendre un besoin en particulier, ces produits qui s'adaptent encore plus aux besoins des habitants de ces pays finissent par être bien adoptés et fournir d'autres services qui n'avaient pas été imaginés au départ.
Comme l'avait dit mon cousin dans ce texte, savez vous que si un peu comme Starlink, Meta décidait de ne pas servir certains pays, beaucoup d'entre nous seraient incapables d'entendre la voix de leurs proches restés sur le continent? Une petite panne de Whatsapp dernièrement nous en a donné un avant gout. Nous allons juste subir car nous n'avons aucune alternative.
Prenez M-Pesa au Kenya. En 2007, dans un pays où peu de gens avaient un compte bancaire, une simple solution de transfert d'argent via mobile a transformé l'économie. Aujourd'hui, M-Pesa n'est pas seulement une référence locale, c'est un modèle mondial pour l'inclusion financière. Je vais aussi vous parler de Flutterwave au Naija et Gebeya en Éthiopie que je te laisserai aller découvrir.
Créer nos propres solutions, c’est reprendre le pouvoir. Cela réduit notre dépendance, retient la richesse sur le continent et surtout, nous permet de résoudre nos problèmes à notre manière. Mais ce n’est pas tout : en innovant ici, on peut exporter nos idées ailleurs. Ce qui marche à Lagos ou Nairobi peut marcher à New Delhi ou Rio.
L’Afrique doit arrêter d’être un simple consommateur et devenir un créateur. Et toi, dans ton domaine, comment pourrais-tu commencer ?
Georges DEFO