Et si la vraie liberté, c’était d’accepter des limites ?
Pendant longtemps, j’ai cru que la liberté, c’était de pouvoir tout faire.
Dire oui à tout. Changer d’avis quand je veux. Ne rendre de comptes à personne. Vivre sans cadre, sans horaires, sans freins.
C’est beau, non ?
C’est surtout… dangereux.
Parce qu’en réalité, l’absence de limites, c’est souvent la porte ouverte au désordre.
Regarde un enfant à qui on ne dit jamais non.
Regarde un adulte qui croit qu’il peut tout avoir, tout de suite.
Regarde une société sans lois, sans repères, sans boussole.
Regarde un pays où tu peux détourner comme tu veux, sans aucune conséquence.
La liberté sans limites, c’est séduisant en apparence.
Mais c’est souvent le début du chaos.
Aujourd’hui, je réalise que les gens les plus libres que je connaisse sont justement ceux qui se sont imposé des règles claires.
Ils savent à quelle heure ils se lèvent.
Ils savent ce qu’ils refusent, même quand c’est tentant.
Ils savent ce qui est non négociable dans leur vie.
Paradoxalement, la liberté, c’est les contraintes qu’on se fixe et qu’on respecte, peu importe la situation.
Ce n’est pas une prison.
C’est un cadre.
Et ce cadre, c’est ce qui protège leur énergie, leur temps, leur paix intérieure.
Je te donne un exemple simple :
Avant, j’avais du mal à dire non aux sollicitations. J’avais l’impression que dire non, c’était être fermé, égoïste, rigide. Aujourd’hui, j’ai compris que dire non, c’est choisir ce qui compte. Parce que si tu ne mets aucune limite, les autres le feront à ta place. Et tu finiras par vivre une vie dictée par les attentes des autres.
En fait, la vraie liberté n’est pas dans le « je fais ce que je veux ».
Elle est dans le « je sais ce que je veux… et ce que je ne veux plus ».
C’est ce qui te permet d’avancer droit, sans te disperser, sans te perdre.
Tu n’es pas libre parce que tu peux tout faire. Tu es libre parce que tu choisis ce que tu refuses de faire. Et ça, c’est une forme de puissance que beaucoup n’atteindront jamais.
Georges DEFO