Faire des études, c’est bien. Être cultivé, c’est mieux.

Tu connais sûrement des gens qui ont fait de longues études, obtenu des diplômes impressionnants, mais qui, face à une discussion de société, d’art ou même d’histoire générale, restent muets comme des carpes. À l’inverse, tu as sûrement rencontré des personnes sans grands titres académiques, capables de te parler de n’importe quel sujet avec une aisance déconcertante. Pourquoi ? Parce qu’il y a une différence cruciale entre faire des études et être cultivé.

Faire des études, c’est suivre un parcours académique, acquérir des connaissances dans un domaine précis, valider des compétences techniques. Être cultivé, c’est aller au-delà des murs de l’école, nourrir sa curiosité, s’intéresser à des sujets variés, comprendre le monde dans sa complexité. La culture, c’est ce qui te permet de connecter les points entre des disciplines, d’avoir une vision globale, d’apporter de la profondeur à tes réflexions. C’est pour ça qu’on dit que la vraie formation commence après l’école. On se cultive très souvent parce qu’on est conscient de tout ce qu’on ignore, tandis que les études, pour la plupart, sont d’abord une obligation imposée par l’État, nos parents et la société qui nous offre un emploi parce qu’on a suivi une formation.

Pourquoi est-ce important de se cultiver ?

Parce que la culture te rend adaptable, te permet de briller dans les discussions, de saisir des opportunités et, surtout, de mieux comprendre les autres. Elle développe ton esprit critique, t’apprend à remettre les choses en perspective et à ne pas rester enfermé dans un seul cadre de pensée. Si tu regardes de plus près toutes ces choses dont on rêve pour le continent africain, elles ne dépendront pas uniquement d’une expertise purement technique. La preuve : combien de champions africains aux compétences techniques uniques comptons-nous dans le monde ? Hélas, nous sommes encore loin d’avoir toutes ces structures et innovations qui font la force et la beauté de l’Occident. Se cultiver pourrait nous aider à :

1. Comprendre le passé pour mieux bâtir l’avenir :

Comment développer des solutions adaptées si on ignore notre histoire ? La colonisation, les indépendances, les dynamiques ethniques… Ce sont des éléments qui façonnent encore notre quotidien. Se cultiver, c’est éviter de répéter les erreurs du passé.

2. Adopter des solutions locales adaptées :

Copier les modèles occidentaux ne suffit pas. Les réalités africaines sont uniques. Être cultivé, c’est comprendre son environnement, sa culture, ses ressources, pour créer des solutions adaptées à notre réalité.

3. Naviguer dans un monde globalisé :

Le développement de l’Afrique ne se fera pas en vase clos. Les partenariats internationaux, la concurrence mondiale, les enjeux géopolitiques : tout cela demande une ouverture d’esprit et une culture globale pour défendre nos intérêts avec intelligence.

4. Stimuler l’innovation :

L’innovation ne naît pas seulement de compétences techniques. Elle vient de la capacité à connecter des idées issues de différents domaines. Plus tu es cultivé, plus tu as de ressources pour innover.

En résumé :

Si l’Afrique veut relever les défis du 21e siècle, il ne suffit pas de former des ingénieurs, des médecins ou des entrepreneurs. Il faut aussi des citoyens curieux, critiques, ouverts sur le monde et ancrés dans leur culture. Parce qu’un esprit cultivé est un esprit capable de penser des solutions durables.

Georges DEFO