Faire le bien sans tambour ni trompette

Tu sais, il y a quelque chose que j’ai compris ces dernières années :

Ce n’est pas parce qu’on fait du bien qu’on aura du bien.

Et ce n’est pas parce qu’on a aidé quelqu’un qu’il se souviendra de nous au moment de sa gloire. Au début, ça choque. On s’attend à un “merci”, à une tape dans le dos, à ce petit message le jour de notre anniversaire.

Et puis un jour, on lit Marc Aurèle dans Daily Stoic. Et bim :

« Quand tu as fait du bien et qu’un autre en a profité, pourquoi cherches-tu encore une troisième chose — comme que l’on dise du bien de toi ou que l’on te montre de la reconnaissance ? »

Cette phrase, je l’ai relue trois fois. Parce qu’en vrai, j’ai souvent été déçu. Déçu de ne pas avoir reçu ne serait-ce qu’un regard reconnaissant. Déçu de voir que celui pour qui j’ai bougé ciel et terre agit comme si je n’avais rien fait. Et je le serai surement encore. Mais c’est là que le stoïcien te met une claque :

Tu n’as pas fait ça pour être applaudi. Tu as juste fait ce qui était juste. Comme un arbre donne des fruits. Comme une source donne de l’eau. Sans se demander si l’homme qui en profite va revenir demain dire merci.

Marc Aurèle disait aussi :

« La vigne ne réclame pas qu’on la remercie pour ses raisins. »

Alors aujourd’hui, si tu fais du bien, fais-le parce que c’est dans ta nature. Pas pour bâtir une dette chez l’autre. Pas pour t’acheter une image. Juste parce que ton cœur, ton éducation ou ta foi t’y appellent.

Et si tu es celui qu’on a oublié de remercier, ne change rien. Le monde a besoin de gens comme toi. Des gens qui tendent la main… sans avoir besoin qu’on leur baise l’anneau. D'ailleurs n'oublie pas que notre cagnotte pour venir en aide à des orphelins à Bonaloka à Douala est toujours ouverte ici 👉🏾 Cagnotte. Tu peux si tu le souhaites dans la continuité de ce texte, donner en anonymat par exemple ;).

Georges DEFO