Faut-il fermer un œil pour se fondre dans la masse ?
Dans la dernière vidéo d’Alain FOKA sur AFOMEDIA, il parle du projet de Donald Trump pour l’Afrique. À un moment, pour illustrer le caractère « suprémaciste » d’Elon Musk, il met en avant une interview dans laquelle on lui demande s’il pense que les autres races sont moins intelligentes. Ce à quoi il répond : « Je n’ai pas dit ça, mais ce que je dis, c’est qu’on ne devrait pas baisser nos standards pour eux. » Aussi sec que ça, sans la moindre hésitation. Ça m’a fait froid dans le dos, car je l’ai pris personnellement. Va savoir pourquoi ?
Je me suis ensuite souvenu d’une anecdote survenue lors d’un séjour au pays. J’étais avec un bon ami qui y vit depuis bientôt deux ans. On s’est retrouvés en ville et devions prendre un bus. J’avais fini de boire un jus, et la bouteille vide restait dans ma main, faute de poubelle à proximité. Il m’a vu gêné par cette bouteille et m’a demandé pourquoi je ne la jetais pas simplement. Je lui ai dit que je ne voulais pas le faire parce que ce n’est pas une bonne chose. Je ne le fais pas ici en France, alors pourquoi le ferais-je au Cameroun ?
Il m’a répondu que c’est parce que je venais d’arriver, et qu’avec le temps, je ne me prendrais plus autant la tête. Mais je ne partage pas cet avis. Je suis resté avec ma bouteille pendant 15 minutes avant de trouver une poubelle. Ce n’est pas parce que tout le monde fait ce qui est mauvais que tu dois suivre le mouvement. Comme Musk l’a dit, on ne doit pas baisser nos standards pour mettre les autres à l’aise. Et cette vérité vaut dans tellement de domaines de la vie.
On ne devrait pas plafonner vers le bas, surtout quand on a autant de retard à rattraper. On devrait être plus durs avec nous-mêmes, plus rigoureux, plus exigeants.
Et toi, dans un village de borgnes, fermerais-tu ton œil droit pour te fondre dans la masse ou t’en servirais-tu pour mieux leur décrire le monde qui les entoure ?
Georges DEFO