Ignorer sa santé, c’est jouer avec sa vie
Beaucoup d’Africains vivant en Occident négligent leur santé. Ils ne vont chez le médecin que lorsqu’ils sont déjà cloués au lit, souffrant au point de ne plus pouvoir bouger. Pourtant, ici, les bilans de santé sont accessibles, souvent pris en charge par la sécurité sociale ou l’assurance. Mais non, on préfère se dire que tant qu’on tient debout, tout va bien.
Et puis un jour, on apprend qu’un frère est parti, brutalement. Une maladie qui aurait pu être détectée plus tôt, un cancer qui aurait pu être traité, un problème cardiaque qui aurait pu être pris en charge… Mais il était trop occupé, ou peut-être trop confiant, pour faire un simple check-up annuel. J’ai moi même perdu mon grand frère de cœur il y’a quelques années suite à un Cancer. Il avait découvert sa maladie après que sa copine ait insisté qu’il aille consulter suite à ses « fièvres passagères » qui se répétaient trop souvent à son goût.
Et que dire de ceux qui n’ont même pas de contrat d’assurance rapatriement ? Parce que, bien sûr, ils sont convaincus qu’ils auront le temps de rentrer au pays en bonne santé. Pourtant, les histoires ne manquent pas : des corps qui restent bloqués dans des morgues parce que la famille n’a pas les moyens de financer un rapatriement. Jai pensé dans un premier temps que ça coûtait une fortune mais j’ai agréablement été surpris de voir qu’il suffit de quelques dizaines d’euros par an pour en avoir une qui nous couvre nous et nos proches en cas de malheur.
Vivre en Occident, c’est profiter des infrastructures et des soins de qualité. Ne pas en tirer parti, c’est une erreur tragique. C’est ironique car la plupart d’entre nous qui quittons nos pays, le faisons pour justement avoir accès de meilleurs services de santé. Serait-ce donc une excuse? Fais tes bilans de santé régulièrement, pense à ton avenir et, surtout, prépare ton départ. Parce que oui, on n’aime pas en parler, mais la mort, elle, ne demande pas notre avis.
Prends soin de toi pendant qu’il est encore temps.
Et toi ? Combien de fois par an tu vois ton médecin ?
Georges DEFO