Informaticien avec la bouche” ou bâtisseur pour de vrai ?
“Ils savent seulement dire qu’ils sont informaticiens avec la bouche.”
C’est cette phrase, tirée d’un texte de Ronel, qui m’a piqué. Pas pour me vexer. Mais pour me réveiller.
Il écrivait :
“Normalement, si nos gars de la diaspora étaient sérieux, l’un d’eux aurait déjà repris cette base de données WhatsApp, créé une base interactive et mis en ligne un mini-site. Un truc simple : tu te géolocalises, ou tu réponds à trois questions (région, département, arrondissement), et on te montre le centre d’inscription le plus proche. Mais bon… ils savent seulement dire qu’ils sont informaticiens avec la bouche.”
Je ne sais pas pour les autres, mais moi, j’ai décidé de prendre ça personnellement. C’est suite à ce texte que j’ai lancé www.elections237.com, un site simple et accessible pour aider les Camerounais à s’inscrire plus facilement sur les listes électorales. Dessus tu renseignes ton arrondissement et il te donne la localisation du centre d’enregistrement le plus proche.
Pas besoin de gros budget.
Pas besoin de validation d’un ministre.
Juste une compétence, une envie de contribuer, et une décision : celle de faire. Et en tout, j’y ai consacré une demie-journee. De loin l’une des demi-journees les plus rentables de ma vie. Je ne parle pas ici d’argent, mais de fierté car j‘ai donné sans ne véritablement rien attendre en retour. J’ai fait mon devoir de citoyen.
On parle souvent d’engagement, de patriotisme, de “retour au pays”, mais on oublie qu’il y a des choses concrètes qu’on peut faire à distance, ici et maintenant. J’aurais pu me contenter de “liker” son texte. De me dire que “l’idée est bonne”.
De partager en story avec le hashtag #WakeUpCameroun.
Mais j’ai préféré faire ce que je sais faire.
Coder. Construire. Rendre utile. Alors si tu fais partie de cette diaspora pleine de talents et de diplômes, je te pose la question :
qu’est-ce que tu es en train de construire ? Ne cherche pas deja à voir ce que tu vas y gagner, cherche à voir ce que tu as à offrir!
Georges DEFO.