« Je n’ai pas envie » : quand nos enfants nous forcent à nous réinventer
En tant que jeune parent africain né dans les années 90, il y a un sujet avec lequel j’ai toujours eu beaucoup de mal, mais sur lequel je m’efforce de progresser : le consentement des enfants.
Calme-toi 😅. Dès que tu as entendu « consentement », si tu as l’esprit un peu tordu, ça a peut-être pris toutes sortes de directions. Mais ici, je parle de quelque chose de très simple. Et si tu ne l’as jamais vécu, ça peut même te sembler étrange.
Prenons un exemple concret : quand je demande à mon fils d’aller se laver les dents, sa nouvelle phrase c’est : « J’ai pas envie. » Après lui avoir rappelé qu’on dit plutôt « Je n’en ai pas envie », je lui demande pourquoi. Et sa réponse est toujours la même : « Parce que je n’en ai pas envie, et c’est comme ça. »
Autant te dire que sa réponse a le don de m’agacer. Parce que d’où je viens, comment comprendre qu’un enfant ose dire à son parent – qui « sait toujours ce qui est bien pour lui » – qu’il n’a pas envie d’obéir ?! Encore plus quand ça vient d’un petit bonhomme qui n’a qu’un dixième de mon âge !
Pour certains parents, c’est une situation normale. Mais pour moi, c’est toujours délicat. Je dois me contenir pour ne pas imposer sans expliquer. Oui, il faut communiquer avec les enfants, parce que j’ai découvert qu’ils comprennent quand on leur parle. Ça a été difficile à accepter, car moi, je n’y ai pas eu droit.
Mais j’avais promis de ne pas reproduire ce qui, à mon avis, aurait pu être mieux fait. Alors même si ce n’est pas facile, même si je ne sais pas toujours comment m’y prendre, j’apprends et j’essaie.
Finalement, ce petit mot « je n’ai pas envie » est peut-être une façon pour lui d’apprendre à poser ses limites. Et peut-être qu’au lieu de l’éteindre, je dois l’aider à l’exprimer sans qu’il devienne de l’insolence.
👉 C’est tout un apprentissage : élever un enfant, c’est aussi accepter de se rééduquer soi-même. Et toi ? Comment gères-tu cette situation ? N’hésite pas à me partager tes techniques et lâcher une petite réaction si tu appliques la même approche que moi.
Georges DEFO