Je te dis comment participer à l'effort de guerre?

Comment comprendre que de jeunes entrepreneurs africains en arrivent à dépendre de financements venant de l’autre bout du monde, de personnes qui n’ont ni les mêmes réalités ni les mêmes intérêts qu’eux ? Teddy Kossoko le disait récemment : on aime répéter que les Africains sont plus solidaires que les Européens. Mais est-ce vraiment le cas ? Prenons un exemple : face à un projet d’intérêt commun, le citoyen européen lambda se sent concerné. Quand Notre-Dame a brûlé, les dons ont afflué sans retenue. Chez nous, c’est souvent différent. Nous sommes plus prompts à nous mobiliser pour des causes où nous sommes certains qu’il n’y a aucun profit personnel à tirer, comme les collectes pour un deuil. Ce n’est pas critiquable, c’est honorable. Mais pourquoi s’arrêter là, alors que nous pourrions faire plus ?

Revenons à ces financements. Imagine un projet qui pourrait perturber un secteur clé de mon pays. Même si ce projet est brillant, je n’y investirais pas s’il menace une de mes sources de revenus. Et c’est pareil partout. Aucun investisseur étranger ne financera un projet qui va contre ses intérêts. Alors pourquoi attendre que d’autres résolvent nos problèmes ? Nous sommes les mieux placés pour le faire.

Nous n’avons pas tous vocation à innover, construire ou produire. Mais nous avons tous la capacité de pousser ceux qui osent. Voici comment :

1. Identifiez cinq projets africains innovants, qu’ils soient dans l’éducation, la technologie, l’agriculture ou la santé. Une simple recherche en ligne ou sur les réseaux sociaux peut suffire.

2. Soutenez-les à votre échelle : un don, un achat de leurs produits, un abonnement à leur page ou un simple partage.

3. Parlez-en autour de vous. Faites connaître ces projets à votre réseau.

4. Encouragez leurs créateurs. Un message, un commentaire, ou même un “j’aime” peut leur rappeler qu’ils ne sont pas seuls.

5. Répétez cet effort régulièrement. La constance dans le soutien, même petit, fait une grande différence.

Aucun geste n’est inutile. Si chacun s’implique à son niveau, on peut créer cet écosystème solidaire qui nous manque tant. Parce que les solutions à nos problèmes ne viendront que de nous.

Georges DEFO