Jour 1 – Quand le jeu devient une chaîne

Le djambo, Kamga… des synonymes qu’on utilise pour parler des paris sportifs. Pour le peu que je m’en souvienne, cela fait bien 7 ans que j’ai placé mon premier combiné. Une décision que je regrette amèrement.

Je ne pensais pas que ça pouvait m’arriver. Les paris sportifs ? Pour moi, ce n’était qu’un petit passe-temps. Une mise par-ci, un ticket par-là, rien de grave. Du moins, c’est ce que je croyais.

Ce que je ne voyais pas, c’est que je glissais doucement dans une spirale. En deux ans, les paris sont devenus plus qu’un divertissement : ils étaient devenus une habitude, presque un réflexe. Chaque match était une « opportunité », chaque soirée une chance de « récupérer » ce que j’avais perdu la veille. Et plus je perdais, plus je ressentais le besoin de rejouer pour tenter de me refaire. Il m’est même arrivé de regagner, mais mécaniquement, je réinvestissais mes gains, espérant combler cette envie insatiable de gains… et de dopamine.

C’est ça, l’addiction : on ne la remarque pas tout de suite. On se dit qu’on contrôle, qu’on arrêtera quand on voudra. Mais en réalité, ce n’est plus nous qui décidons. Ce sont les paris, les notifications, les promesses d’un gain facile qui finissent par nous dicter nos gestes.

Pendant deux ans, j’ai traîné cette chaîne sans même m’en rendre compte. J’avais toujours une excuse pour continuer : « je le fais pour le fun », « c’est juste 10 euros », « demain j’arrête ». Mais demain n’arrivait jamais. J’en ai même perdu le simple plaisir de regarder un match de foot à la télévision, devenu une source de stress et de colère.

Aujourd’hui encore, je me demande comment j’ai pu rester aussi longtemps aveugle. J’avais pourtant l’exemple d’un proche, spolié par les paris sportifs quand nous étions en Roumanie, et que j’avais moi-même jugé à l’époque.

Mais je sais une chose : ce combat m’a appris que même les plaisirs les plus anodins peuvent se transformer en pièges si l’on n’y prend pas garde.

👉 Demain, je vous raconterai le déclic qui m’a permis de reprendre le contrôle. Car oui, aujourd’hui je suis sevré, et je ne joue plus.

Georges DEFO

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