Jour 2 – Le déclic
Mon déclic n’a pas été une seule scène dramatique, mais plutôt un ensemble de signaux que je ne pouvais plus ignorer.
D’abord, ma copine me trouvait de plus en plus irritable. Elle m’a dit un jour, sans détour : « Tu devrais arrêter, ça ne te réussit pas. » J’ai réalisé que je devenais nerveux pour un oui ou pour un non, et que mon humeur dépendait de la victoire ou de la défaite d’équipes qui ne savaient même pas que j’existais.
Ensuite, il y a eu les finances. J’avais perdu toute notion de la valeur de l’argent. 1 000 ou 2 000 euros me semblaient presque équivalents à 100 ou 200 euros. Je trouvais parfois certaines demandes d’aide de mes proches exagérées, et peut-être que j’avais raison… mais paradoxalement, quand il s’agissait de miser ces mêmes sommes sur des tickets interminables, rien ne me paraissait absurde.
Le vrai tournant est arrivé avec mon pote Charles. On avait parlé ensemble d’acheter une PS5. Quand il s’est offert la sienne, j’ai dit que je n’en avais pas les moyens. Mais, ironie du sort, un soir où j’étais fatigué d’avoir perdu encore un combiné à cause d’un seul match, j’ai décidé de faire un bilan de mes mises.
Et là, l’effet de bombe. Non seulement j’avais largement dépensé de quoi m’acheter une PS5, mais le montant total de mes pertes m’a donné la nausée. Tu veux savoir pourquoi je ne l’avais jamais fait avant ? Parce que je savais que la vérité allait me faire mal. Alors j’évitais, pour ne pas culpabiliser.
À la fin de cet exercice, j’ai finalement acheté ma console. Et chaque fois que j’y joue — bientôt 3 ans déjà — je me dis que si cet argent était parti dans des paris, c’est sûr : je l’aurais perdu.
👉 Demain, je partagerai la grande leçon que j’ai tirée de tout ça, et comment elle guide encore mes choix aujourd’hui.
Si comme moi, tu penses que je ne suis pas un cas isolé et que ce texte peut aider une connaissance à sortir de cette spirale négative, n’hésite pas à partager ce texte autour de toi.
Georges DEFO