La résilience du roseau
Parfois, la vie nous secoue avec une violence imprévisible. Les tempêtes arrivent sans prévenir, les déceptions s’enchaînent, et les coups du sort semblent vouloir nous réduire en miettes. Face à tout cela, l’image du roseau nous enseigne une leçon simple et puissante : plier sans jamais casser.
Le roseau se courbe sous le vent, parfois jusqu’au sol. Pourtant, dès que la bourrasque s’apaise, il se redresse avec une grâce presque insolente. L’homme devrait apprendre de cette humilité. Se courber, ce n’est pas céder, encore moins renoncer. C’est reconnaître que certaines forces nous dépassent et que la sagesse réside parfois dans l’acceptation.
Celui qui refuse de plier finit souvent par rompre, à l’image du chêne trop rigide qui se déracine lors des tempêtes. Mais celui qui accepte de se plier garde sa force intacte, prêt à se relever.
La résilience n’est donc pas une faiblesse. Elle est une stratégie de survie, mais surtout une philosophie de vie. Être roseau, c’est comprendre que les épreuves ne nous définissent pas par la chute qu’elles provoquent, mais par la capacité que nous avons à nous relever, encore et encore, le regard tourné vers l’horizon.
Georges DEFO