La satisfaction du faire

Je me souviens, à l’école, des journées consacrées aux activités pratiques : le nettoyage des salles, des couloirs, du jardin. On râlait souvent avant de commencer, mais quand tout était propre, il y avait une satisfaction indescriptible. Fatigués, transpirants, mais fiers. On ne le réalisait pas encore, mais c’était une première leçon sur la valeur de l’effort personnel.

Hier, j’ai ressenti exactement la même chose. Ma gazinière avait rendu l’âme, et plutôt que d’en racheter une, j’ai voulu me lancer dans l’installation d’appareils encastrés dans le plan de travail. Autant te dire que je ne suis pas très bricoleur. J’ai toujours préféré payer quelqu’un ou faire appel à un ami “plus doué”.

Mais cette fois, j’ai voulu essayer seul. Je viens de terminer. Je suis exténué. Le résultat est… moyen. Mais la fierté, elle, est immense. Parce qu’au fond, le plaisir ne vient pas toujours de la perfection, mais du fait d’avoir osé.

Parfois, il faut se forcer à faire les choses qui nous font peur. C’est en installant un meuble qu’on découvre qu’on peut rénover une maison. C’est en bricolant qu’on apprend la patience, la rigueur, la confiance. Et c’est souvent comme ça que naissent les autodidactes, ceux qui, un jour, ont juste décidé d’essayer. 

Et toi, que sais tu faire de tes mains? Si rien ne te viens en tête, il n’est pas trop tard pour apprendre quelque chose de nouveau.

Georges DEFO