Le baptême civil, une découverte pleine de sens
Ce matin, en échangeant avec mes collègues sur le choix — ou non — de baptiser les enfants en bas âge, j’ai découvert quelque chose que je ne connaissais pas : le baptême civil.
J’avoue que jusque-là, je pensais que le baptême ne pouvait être que religieux, une cérémonie d’entrée dans la foi chrétienne. Mais le baptême civil, ou “baptême républicain”, est une alternative laïque née en France après la Révolution. L’idée était simple : permettre aux familles non croyantes, ou simplement attachées aux valeurs républicaines, d’accueillir symboliquement un enfant dans la communauté citoyenne, sans dimension religieuse.
Concrètement, la cérémonie se déroule à la mairie. Les parents présentent leur enfant, choisissent un parrain et une marraine — comme dans la tradition religieuse —, mais ici, leur rôle est moral et symbolique, non spirituel. Ils s’engagent à soutenir l’enfant, à être des repères de valeurs et à l’accompagner tout au long de sa vie.
C’est souvent à ce moment qu’on confond parrain civil et tuteur légal. Le parrain civil n’a aucun pouvoir juridique sur l’enfant : son rôle repose uniquement sur l’engagement moral et affectif. Le tuteur légal, en revanche, est une personne désignée — par les parents ou un juge — pour protéger et représenter l’enfant si les parents venaient à disparaître ou à ne plus pouvoir assumer leurs responsabilités. Le tuteur, lui, agit au nom de la loi, tandis que le parrain agit au nom du cœur.
Je trouve cette distinction intéressante, car elle permet aux parents de célébrer la naissance de leur enfant d’une manière inclusive, ouverte et libre de toute contrainte religieuse, tout en offrant à l’enfant des repères solides. Pour quelqu’un comme moi qui considère qu’il est mieux de laisser les enfants décider à leur maturité quelle religion ils veulent épouser. Ce sont des mécanismes qui me permettent tout autant de le mettre entre les mains de proches qui m’aideront à faire grandir des citoyens et des personnes avec beaucoup de principes et une moralité irréprochable.
Et donc finalement peut-être que la vraie question n’est pas “faut-il baptiser ?”, mais “que voulons-nous transmettre à nos enfants dès leurs premiers pas dans la vie ?”
Georges DEFO