Le frisson de l’entrepreneuriat

Je sais que beaucoup de personnes pensent que mes voyages réguliers au Kenya ne sont qu’une excuse pour faire des vacances. Et pourtant, pour le même montant dépensé à chaque fois, je pourrais aller aux États-Unis — un rêve que je garde depuis longtemps — ou même rentrer au Cameroun voir ma chère maman.

Mais quand je pense à notre pop-up store qui approche, je ressens ce frisson particulier, celui que j’avais avant chaque examen officiel. Ce mélange d’excitation, de peur et d’espoir.

Oui, j’ai peur que ce soit un flop. Mais j’ai aussi une profonde confiance dans le travail que nous avons fourni depuis presque un an.

On est loin de l’amateurisme de nos débuts. Aujourd’hui, on a des réunions hebdomadaires, des échanges réguliers avec nos prestataires, des partenariats solides avec des entrepreneurs à succès sur le terrain. Tout s’est structuré, professionnalisé, affiné.

Et quand je regarde le chemin parcouru, je ressens une immense fierté. Pas seulement pour le résultat à venir, mais pour le processus, les efforts, la persévérance et la vision partagée.

C’est peut-être ça, le vrai frisson de l’entrepreneuriat : ce moment où la peur et la passion dansent ensemble, où le doute côtoie la foi.

Je ne pense pas pouvoir me passer de cette sensation-là. Et je souhaite à tout le monde de la vivre au moins une fois : ce sentiment de construire quelque chose de réel, de concret, qui porte une part de soi.

Georges DEFO