Le piège est si bien emballé qu’on l’appelle opportunité

Ce qui me fait peur avec les pyramides de Ponzi, ce n’est pas qu’elles existent.

C’est qu’elles continuent à exister, malgré tous les scandales, toutes les pertes, tous les exemples.

Et qu’en plus, elles sont souvent vendues par des gens qu’on connaît.

Un jour c’est un ancien camarade de classe qui te dit :

« Regarde comment j’ai doublé mon argent en deux semaines. C’est pas une arnaque, j’ai déjà retiré trois fois. »

Un autre jour, c’est un membre de la famille qui te dit qu’il ne faut pas rater cette chance, que c’est une bénédiction.

Et puis tu vois tous ces gens qu’on connaît bien, qui investissent, qui affichent leurs gains, leurs retraits, leurs preuves…

Tu te dis : “Et pourquoi pas moi ?”

Et c’est là que commence le piège.

Parce qu’une pyramide de Ponzi, c’est justement fait pour ça : te rassurer en utilisant la confiance.

Ce n’est pas une stratégie, c’est une illusion bien emballée, où les premiers arrivés sont payés avec l’argent des suivants.

Et quand ça s’écroule, c’est silence radio.

Plus personne ne répond.

Même ceux qui t’avaient juré que c’était du solide.

Quelques conseils simples pour ne pas tomber dans le panneau :

1. Fuis tout ce qui promet des rendements anormalement élevés, rapidement et sans effort.

2. Fais toujours tes propres recherches. Si tu ne comprends pas comment le business gagne de l’argent, n’investis pas.

3. Retiens que ce n’est pas parce que quelqu’un gagne aujourd’hui que tu gagneras demain. Les pyramides paient toujours les premiers pour appâter les derniers.

4. Rappelle-toi que la majorité des vrais investissements sont lents et progressifs. Le vrai argent se construit, pas se joue.

5. Et surtout : n’entraîne pas les autres dans un piège juste parce que tu veux récupérer ta mise. Ça s’appelle de la complicité, pas de l’opportunisme.

Ne laisse jamais ton envie d’en finir avec la galère t’amener à choisir des raccourcis qui ne mènent nulle part.

L’argent facile est rarement propre, et quand il est sale, il finit toujours par t’éclabousser.

Georges DEFO