Le Prix Caché de l’Inaction
On parle souvent du coût des erreurs, des investissements ratés ou des mauvaises décisions. Mais on oublie un facteur bien plus sournois : le prix de ne rien faire. L’inaction a un coût. Un coût qui, parfois, dépasse largement celui d’une tentative ratée.
Prenons l’exemple de l’immobilier. Il y a dix ans, à Douala ou Abidjan, le prix du mètre carré était encore accessible. Beaucoup ont hésité, ont préféré “attendre de voir”. Aujourd’hui, ces mêmes terrains valent dix fois plus. L’erreur n’a pas été d’acheter au mauvais moment, mais de ne jamais acheter du tout.
L’inaction ne concerne pas que l’argent. Elle touche aussi le développement personnel. Combien de fois avons-nous repoussé l’apprentissage d’une nouvelle compétence ? “Je commencerai l’anglais plus tard”, “Je me mettrai au code quand j’aurai le temps”. Résultat : pendant que d’autres avancent, on stagne. Un an, cinq ans, dix ans passent, et on réalise qu’on est à la même place alors que le monde a continué d’évoluer.
Même en amour et en amitié, l’inaction coûte cher. Combien de fois avons-nous voulu appeler un proche, régler un malentendu, dire “je t’aime” sans jamais passer à l’action ? Jusqu’à ce que le temps fasse son œuvre et qu’il soit trop tard.
Le pire avec l’inaction, c’est qu’elle donne l’illusion de la sécurité. Ne pas prendre de risques semble confortable. Mais en réalité, ne pas choisir, c’est aussi faire un choix : celui de ne pas avancer.
Alors, au lieu d’attendre “le bon moment” ou d’avoir “toutes les cartes en main”, passe à l’action. Mieux vaut un petit pas aujourd’hui qu’un grand regret demain.
Georges DEFO