L’être humain est un spécimen à part.

Il existe tellement de proverbes qui peuvent s’appliquer à notre espèce, tout simplement parce que sur les près de 7 milliards que nous sommes, chacun est unique, mais au fond, nous nous ressemblons plus qu’on ne le pense.

J’ai entendu parler des 7 péchés capitaux pour la première fois dans un anime : Full Metal Alchemist. Et c’est avec fascination que j’ai découvert ces travers humains si familiers : l’orgueil, l’envie, la colère, la paresse, l’avarice, la luxure, la gourmandise. Tous sont des reflets de notre imperfection.

Aujourd’hui, sans classer tout de suite le comportement dont je vais te parler, je veux te faire part d’une réflexion personnelle.

Quand je repense à l’étudiant que j’étais — sans le sou mais toujours jovial et accessible — je me rends compte qu’avec les années, quelque chose a changé. Le raccourci serait de dire que l’argent m’a transformé. Mais en réalité, ce n’est pas aussi simple.

Toutes ces personnes chères que je côtoyais à l’époque, je pense à elles souvent. Mais je repousse sans cesse le moment de les appeler. Et plus le temps passe, plus la gêne grandit. Pourquoi ai-je honte aujourd’hui ? Pourquoi cette gêne n’existait pas avant ?
En y réfléchissant, j’ai compris qu’il y avait là une forme d’orgueil discret. Une peur du jugement. Une crainte d’avoir à justifier le silence. Et l’orgueil, c’est le péché qui te fait préférer le silence plutôt que de tendre la main.

Autre comportement que je trouve tout aussi troublant : notre mémoire sélective.
On oublie trop vite ce qu’on a subi. On a été victime un jour, et voilà qu’on devient bourreau le lendemain. Tu as été accusé à tort ? Tu sais à quel point c’est douloureux. Pourtant, face à une situation similaire, tu condamnes sans preuve.
Ça, c’est souvent de la colère non digérée, ou pire, de l’envie déguisée : « Pourquoi lui aurait droit à ce que moi on m’a refusé ? »

Ces comportements sont humains, certes, mais ils doivent être reconnus si on veut avancer. Et c’est précisément ça qui rend la nature humaine si fascinante : cette lutte permanente entre ce que l’on est… et ce que l’on choisit d’être.

Je me suis posé plein de questions aujourd'hui et ça m'a emmené à rédiger ce texte, si jamais tu te retrouves dans çà comme moi je te propose de prendre un moment pour réfléchir :
Y a-t-il quelqu’un que tu pourrais recontacter aujourd’hui sans laisser ton orgueil freiner ton geste ?
Y a-t-il une douleur passée que tu es en train de reproduire inconsciemment ?

Se connaître, c’est déjà commencer à se corriger. Et si tu cherches un combat noble, commence par celui contre tes vieux réflexes.

Georges DEFO