Notre cagnotte a été fermée. Mais au moins nous avons appris.
Je ne sais pas si tu te souviens, mais il y a quelques jours encore, je relayais un appel à contribution pour soutenir une initiative chère à mon cœur : la collecte de dons en faveur des orphelins, organisée dans le cadre du projet JAMPO. Tout était prêt, les premières contributions arrivaient… et puis, d’un coup, ce matin tout a été annulé. Brutalement.
Pourquoi ?
Pas à cause d’un manque de mobilisation.
Mais parce qu’on a utilisé une plateforme (Lyf Pay) qui interdit formellement les collectes publiques à visée humanitaire, selon ses conditions générales d’utilisation.
Et là, tu peux te dire : “Mais pourquoi ? C’est pour une bonne cause pourtant !”
C’est ce que je me suis dit aussi… jusqu’à ce que je prenne le temps de comprendre le système dans lequel on évolue aujourd’hui.
Depuis plusieurs années, la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (LCB-FT) est devenue une priorité absolue pour les États, notamment en Europe.
Et devine qui est en première ligne dans cette bataille ? Les banques. Les néobanques. Les plateformes de paiement comme Lyf Pay, Lydia, Revolut ou PayPal.
Ces structures ont l’obligation de tout surveiller, de tout déclarer et surtout d’éviter de servir de passerelle involontaire à des opérations douteuses. Même si toi, tu n’as rien à te reprocher.
Et dans cette logique, les collectes de fonds à visée solidaire, publique ou internationale sont des zones rouges.
Surtout si elles sont organisées par des particuliers, sans cadre légal formel (ONG reconnue, association enregistrée, etc.).
C’est là que je repense à un autre texte que j’avais écrit récemment :
“Nul n’est censé ignorer la loi.”
Et bien c’est pareil avec les plateformes.
Quand tu ouvres un compte, tu coches les CGU Conditions générales d’utilisation sans même y jeter un œil. Mais en cas de souci, tu ne pourras pas dire que tu ne savais pas. C’est exactement ce qui s’est passé avec la collecte JAMPO : malgré nos bonnes intentions, le simple fait de publier un appel public au don a suffi à enfreindre les CGU.
Résultat : collecte annulée, fonds remboursés, et compte potentiellement bloqué.
On a appris. Et maintenant, on sait.
Et cette situation est une leçon pour tous ceux qui essaient d’agir, qui veulent bâtir, entreprendre, aider, créer…
👉 Tu veux être acteur du changement ? Alors connais les règles du jeu.
Parce que parfois, l’ignorance peut saboter une belle initiative.
Mais bonne nouvelle : ce n’est pas la fin de l’histoire.
Nous avons relancé la collecte, dans un cadre légal conforme Via la plate-forme CotizUp. Nous attendons avec impatience ta contribution.
https://www.cotizup.com/orphelins-bonaloka
On continue. Ensemble. Jusqu’au bout.
Georges DEFO