On suit les gens… tant qu’ils pensent comme nous

Je discutais avec un ami de foot récemment, et au détour de la conversation, il m’a lâché qu’il était un fidèle abonné à la chaîne de mon cousin Ronel. Il fait partie de ces personnes qui, au-delà de la forme, comprennent le fond. Qui savent que parfois, les vérités piquent, mais qu’il vaut mieux une claque sincère qu’un câlin hypocrite.


Et pourtant, il m’a aussi confié qu’il connaît d’autres personnes qui se sont désabonnées. Pas parce que le contenu était de mauvaise qualité, ou parce qu’ils n’étaient plus intéressés, non. Juste parce qu’ils n’étaient pas d’accord avec ce que Ronel disait.


Et là je me suis posé une vraie question : depuis quand ne plus être d’accord avec quelqu’un signifie qu’on doit le rayer de notre monde ?


Pourquoi est-ce qu’on ne sait plus faire la part des choses entre le message et le messager ? Entre une idée qui dérange et une personne qui, pourtant, fait un travail remarquable pour nous pousser à réfléchir ?


On ne suit plus pour apprendre ou se confronter à d’autres réalités, on suit uniquement ce qui nous flatte et va dans notre sens. Dès qu’un créateur de contenu ne nous caresse plus dans le sens du poil, on clique sur “se désabonner” comme si on se vengeait.

Mais justement, c’est quand on n’est pas d’accord que le débat devient intéressant. Que la remise en question commence. Et surtout, que l’on grandit.

Alors aujourd’hui, j’ai envie de dire : Joyeux anniversaire Ronel.

Tu es l’une des meilleures choses qui me soient arrivées ces dernières années.

Continue à faire ce que tu fais, même quand ça gratte, même quand ça dérange. Parce que ceux qui cherchent vraiment à comprendre… restent.

Et les autres ? Ils reviendront. Peut-être pas d’accord, mais un peu plus conscients.

Georges DEFO