Pourquoi nos traditions comptent plus que jamais
Dans une époque où tout va vite, où les cultures s’entrelacent et où les influences extérieures façonnent de plus en plus nos modes de vie, une question essentielle se pose : que restera-t-il de nous si nous oublions d’où nous venons ?
Nos traditions ne sont pas de simples vestiges du passé. Elles sont l’ADN de nos sociétés, le socle qui assure la cohésion et la continuité entre les générations. Prenons l’exemple de la dot. Longtemps critiquée, jugée archaïque par certains, elle reste pourtant l’un des piliers de nombreuses cultures africaines. La dot, ce n’est pas une “vente de la mariée” comme certains aiment le caricaturer, c’est un engagement, un symbole de respect envers la famille de l’épouse et une preuve de responsabilité du futur mari. À l’ère où les mariages se défont aussi vite qu’ils se font, il est peut-être bon de se rappeler qu’un engagement qui implique la famille élargie crée une forme de responsabilité et de stabilité.
Autrefois, dans beaucoup de nos sociétés africaines, un enfant hors mariage entraînait des pénalités pour le père. Pas pour l’humilier, mais pour lui rappeler qu’un enfant n’est pas une conséquence légère d’un moment d’égarement. Il s’agit d’un être humain qui a besoin de protection et de stabilité. Cette responsabilité imposée garantissait que l’homme reconnaissait son rôle et assumait ses devoirs, bien avant que les tests ADN et les tribunaux ne deviennent des arbitres de la paternité.
Loin d’être des fardeaux, ces pratiques avaient un sens profond : elles structuraient nos sociétés, régulaient les comportements et responsabilisaient les individus. Aujourd’hui, alors que nous nous revendiquons plus modernes, on assiste à des familles éclatées, des enfants sans repères et des relations sans engagements clairs.
Il ne s’agit pas de refuser l’évolution ou de rejeter le progrès, mais d’adapter nos valeurs à notre époque sans les renier. Nous devons préserver ce qui fait notre essence, transmettre à nos enfants ce qui nous définit, et faire en sorte que, même dans un monde globalisé, nous restions fiers de nos racines.
Et toi, que penses-tu de ces traditions ? Doivent-elles évoluer ou au contraire être renforcées ?
Georges DEFO