Quand est-ce que j’ai perdu ma curiosité d’enfant ?

Je me suis posé cette question récemment. Plus de cinq ans après avoir vu pour la première fois ce masque représentant Salvador Dalí utilisé par Anonymous, je ne m’étais jamais demandé quelle en était la signification. Pareil quelques années plus tard, quand la série La Casa de Papel a explosé. Je voyais ces masques partout, mais je ne cherchais toujours pas à comprendre d’où ils venaient ni qui était ce visage.

Et puis, par hasard, je tombe sur une vidéo de quarante minutes retraçant la vie de Dalí. Et là, révélation : j’ai enfin compris qui était vraiment l’homme derrière ce masque ! Ce que j’aurais pu apprendre en quelques clics m’a échappé pendant des années… simplement parce que je n’ai pas pris la peine d’être curieux.

La curiosité, c’est une richesse qu’on oublie trop vite en devenant adulte. Enfants, on veut tout savoir, tout tester, tout comprendre. Mais avec le temps, on s’installe dans nos certitudes, on se contente d’apercevoir les choses sans chercher à en percer le sens. On finit par passer à côté de trésors de connaissances et d’opportunités simplement parce qu’on ne pose plus la question « pourquoi ? ».

Rester curieux, c’est gagner du temps. C’est éviter de réapprendre trop tard ce qu’on aurait pu comprendre plus tôt. C’est garder un esprit alerte, capable de voir ce que d’autres ne voient pas, d’innover là où d’autres stagnent.

Alors, la prochaine fois que quelque chose attire ton regard ou pique ton intérêt, ne laisse pas passer. Cherche, lis, creuse. Parce qu’au fond, ce n’est pas l’information qui manque dans ce monde, c’est notre curiosité qui s’émousse. Et c’est elle, plus que nos diplômes ou nos titres, qui garde notre esprit vivant.

Georges DEFO