Quand la peur précède le rêve
Parfois, les opportunités frappent à notre porte sous la forme la plus banale : une idée lancée par un collègue, une proposition inattendue, un projet qui semble réalisable. Et pourtant, au lieu de l’excitation, c’est la peur qui s’invite en premier. Quand mon collègue m’a proposé d’ouvrir une franchise de fast-food, la première chose que j’ai ressentie n’était pas la curiosité, mais la crainte.
Moi qui rêve pourtant de bâtir un empire, comment expliquer que la peur soit mon premier réflexe ? La vérité, c’est que cette peur est normale. Elle ne dit pas « tu n’es pas capable », elle dit simplement « voici un territoire inconnu ». Et tout ce qui est inconnu effraie.
Le piège, c’est de rester figé dans cette émotion. Car la peur, si on lui laisse toute la place, nous paralyse et nous empêche de voir l’autre face de la pièce : le potentiel, la croissance, l’apprentissage. En réalité, la peur est un indicateur. Elle nous signale que nous sommes devant quelque chose qui peut changer notre vie.
Alors, comment changer de mindset ? En commençant par apprivoiser cette peur. Plutôt que de demander : « Et si ça échoue ? », posons la question : « Et si ça réussissait ? Et si ce projet n’était qu’une étape vers quelque chose de plus grand ? ». La peur n’est pas l’ennemi. C’est une boussole. Et si elle nous fait trembler, c’est bien souvent parce que nous sommes à la porte d’une opportunité qui en vaut la peine.
Un empire ne se construit pas en une fois. Il se bâtit pierre après pierre, en saisissant des occasions qui paraissaient parfois trop grandes pour nous. Alors oui, il est normal d’avoir peur. Mais ce qui fera la différence, ce n’est pas l’absence de peur, c’est la capacité d’agir malgré elle.
Georges DEFO