Quand le capitaine change de cap

Ronel a décidé d’arrêter d’écrire. Pour une bonne raison, certes. Mais malgré cela, son départ a eu un effet domino sur ma motivation, qui vacillait déjà ces derniers temps.

Il existe des périodes où, même lorsqu’on est passionné par ce qu’on fait, la motivation s’essouffle. C’est souvent quand la routine s’installe, que l’euphorie du début s’est envolée. Je suis en plein dedans. Cela se voit : mes textes sont publiés de plus en plus tard, parfois bâclés. Mais au fond, c’est aussi ça, mon blog. Une extension imparfaite de qui je suis. Et j’assume.

Alors oui, j’étais déjà en petite forme. Mais imagine un peu : le “capitaine” du navire que j’avais rejoint sans hésiter décide soudain de changer de direction, d’embarquer sur une autre barque. Ce n’est clairement pas ce qu’il me fallait.

Je ne suis pas en train de t’annoncer que j’arrête d’écrire, hein. Même si tu continues à lire sans jamais commenter, sans laisser d’emoji ni partager à tes proches (tu te reconnaîtras 😅). Mais cette situation m’a conforté dans une idée : si une personne convaincue comme moi a des doutes parceque le « chef » n’est pas là alors quid des employés qui ne sont là que pour le salaire??. 

Ronel a redirigé ses forces vers un projet qui compte encore plus pour lui, et c’est son droit. Mais cela rappelle un principe fondamental : quand on inspire, on entraîne. Et quand on se retire, on crée parfois un vide bien plus large que prévu.

C’est pour cela qu’un leader doit avoir des épaules solides. Parce que, qu’on le veuille ou non, dès qu’on incarne un espoir, il devient difficile de simplement “faire ce qu’on veut”. Ce n’est pas une question de liberté, mais de responsabilité.

Un modèle qui abandonne, c’est parfois des dizaines d’autres qui se disent : “Si lui aussi lâche, alors à quoi bon ?”

On l’a vu avec toutes ces personnalités qui ont vidé de leur sens des moments aussi cruciaux que des élections présidentielles, transformant des occasions historiques en simples shows sans lendemain.

Alors non, je ne compte pas lâcher. Et si toi aussi, tu portes un flambeau, petit ou grand, sache que quelqu’un, quelque part, te suit. Et qu’il a besoin que tu tiennes encore un peu. P.S: Ronel j’espère que le projet là va nous rendre riche hein. Sinon tu vas me sentir.

Georges DEFO