Quand le génie des autres t'intimide : transforme cette peur en moteur
Il y a des jours où je regarde autour de moi et je me demande ce que je fais là. À force de côtoyer des personnes brillantes, talentueuses, des gens dont les parcours et les réussites pourraient remplir des bibliothèques entières, il m'arrive de me sentir tout petit. Pas par jalousie, non. Mais par cette impression sourde que, peut-être, je ne serai jamais « assez ».
Je suis convaincu que plus la qualité de ceux qui t’entourent est élevée, plus tu as de chances de toucher les cimes. Mais le revers de la médaille, c’est la pression qui va avec. Si tu es un lecteur habitué de mon blog, tu te souviendras sûrement de l’article dans lequel je disais que la seule pression que tu dois te mettre vient de toi, et que tu ne dois être en concurrence qu’avec la version de toi d’hier. Je le pense vraiment. Mais autant toi et moi savons ce qui est bien, cela ne nous empêche pas parfois de fauter. C’est ça qui fait de nous les êtres imparfaits que nous sommes.
Et donc oui, il m’arrive de douter, beaucoup même, car je décèle toujours auprès de mes proches ce petit truc en plus qui fait d’eux des génies — en tout cas à mes yeux.
Dois-je te parler des multiples talents de Charles, ingénieur cloud polyglotte, qui excelle en cuisine et manie l’appareil photo comme un artiste de la Renaissance ? Dois-je te parler de Charlie et de son talent naturel pour manier les mots, ce même talent qui fait que naturellement on le pousse à prendre la parole lors des moments solennels ?
Quid de mon cousin Ronel (dont je te parle sûrement tout le temps) mais Dieu seul sait à quel point il peut être clairvoyant et smart.
Dois-je te parler de Dirane Tafen, meilleur formateur IT francophone du moment dans le domaine du Cloud et du DevOps ? De Jores, fondateur de Bitkap, avec son sens aigu des affaires ?
Ou encore de Raoul, dont la plume me laisse toujours en haleine… Sans oublier Hermann, Kevin, Yann, Maxime, Michel, Junior BANE, et tant d’autres qui m'entourent et qui ont tous ce petit truc en plus.
C’est une sensation qui peut te tétaniser si tu la laisses faire. Cette peur de ne pas être à la hauteur peut facilement te paralyser, te pousser à l'inaction, voire à la fuite. Pourtant, avec le recul, j’ai compris qu’être entouré de personnes meilleures que toi est un cadeau. Si tu sais comment l’utiliser.
Voici quelques conseils que j’essaie d'appliquer pour transformer cette pression en moteur :
- Change ton regard : Ne te compare pas pour te diminuer. Observe pour apprendre. Chaque échange, chaque conversation est une opportunité d'apprentissage gratuite que tu ne retrouveras peut-être jamais ailleurs.
- Rappelle-toi ton propre chemin : Toi aussi, tu as avancé. Peut-être plus lentement, peut-être dans l'ombre. Mais tu as ton propre parcours, avec ses défis et ses victoires invisibles aux yeux des autres.
- Pose des questions, sois curieux : L'humilité d'apprendre ouvre toutes les portes. Les gens brillants respectent ceux qui ont la soif de grandir.
- Fixe-toi ton propre cap : Ils sont peut-être meilleurs dans leur domaine, mais toi, où veux-tu exceller ? Être excellent, ce n'est pas être excellent en tout. C'est choisir un terrain et y laisser son empreinte.
- Ne laisse pas la peur décider pour toi : Le malaise que tu ressens est une invitation à grandir. Ignore-le, et tu resteras sur place. Accepte-le, et il te propulsera.
Alors oui, parfois je me sens tout petit. Mais plutôt que de fuir, j’ai décidé d’utiliser cette gêne comme carburant. Ce n’est pas une compétition, c’est une course personnelle. L'important, ce n'est pas de dépasser les autres, mais de ne pas rester immobile face à ses propres rêves.
Et clairement, je préfère largement être le dernier des meilleurs que d’être le premier des médiocres.
Georges DEFO