Quand les apparences nous trompent
Il y a quelques mois, j’ai eu l’occasion de rencontrer le numéro 2 de la police camerounaise dans le cadre de ma dernière mission à Interpol. Il était venu pour un événement réunissant tous les responsables de la sous-région, et ma mission était de le guider de son hôtel à la salle de plénières.
Je t’en parle aujourd’hui parce que mon cousin Ronel est passé me rendre visite, avec comme mission officieuse de « voir ce qui me retient encore en mbeng » 😆. Lui alors, avec son franc-parler, laisse tomber !
Mais revenons d’abord au SG de la police. Contrairement à l’image rigide que j’ai toujours eue des membres des forces de l’ordre au pays et des hauts responsables, cet homme était d’une simplicité déconcertante. Il parlait d’un ton calme, sans jamais dire un mot de trop. Il m’a tellement mis en confiance que je lui ai parlé de mon projet de retour au pays, et il m’a donné des conseils que je garde précieusement. Je te les partagerai sûrement dans six mois, quand j’atteindrai un an d’écriture journalière 😌. D’ailleurs, c’est grâce à lui que j’ai drastiquement réduit ma consommation de sucre. Lui, par exemple, n’en consomme plus depuis 35 ans, et ça se voit directement sur son physique. Avant de le rencontrer, je ne pensais pas pouvoir éprouver autant de sympathie pour une personne occupant son poste.
Le lien avec Ronel maintenant. Comme je le disais, il est passé me faire un coucou, et il affiche une forme olympique, car il fait très attention à ce qu’il mange. Nous avons longuement échangé, entre anecdotes, conseils et réflexions. J’ai trouvé chez lui une assurance et une clarté impressionnantes dans sa vision. Et surtout, je me suis fait la réflexion suivante : derrière certains articles durs, bien que pleins de sens, qu’il a publiés sur son blog, on pourrait croire qu’il est prétentieux ou « sans cœur ». Pourtant, il n’en est rien. J’ai vu un homme aligné avec lui-même, bien plus heureux que ceux qui cherchent encore le bonheur… mais au mauvais endroit.
Les apparences et les préjugés peuvent nous faire rater des rencontres inédites. Si tu as déjà lu l’un de mes textes où je le mentionne et que tu hésites à aller découvrir son travail, je te le dis : vas-y. Tu ne seras pas déçu. Tu ne seras pas toujours d’accord avec lui, un peu comme Marie Esther qui m’a récemment écrit pour me dire qu’elle adore ce que je fais, mais qu’elle est parfois totalement en désaccord. Et c’est justement ça, le but. Se dire les choses sans langue de bois et susciter ce questionnement auprès des autres sur des sujets qui nous tiennent à coeur et nous concernent tous en fin de compte.
Georges DEFO