Repartir de zéro n’est pas un échec

Ce n’est pas un échec de devoir repartir de zéro. C’est une preuve de courage.

On a souvent tendance à croire que recommencer, c’est admettre sa défaite. Qu’il faut avoir tout prévu, tout réussi, tout aligné pour mériter le respect. Pourtant, la vie n’est pas un plan figé. Elle se réécrit, parfois même sans notre accord, et c’est à nous d’avoir la force de prendre la plume à nouveau.

Repartir de zéro, c’est accepter que certaines choses se soient terminées — un projet, une relation, une illusion —, mais aussi reconnaître qu’on est encore debout. Et ça, c’est déjà une victoire. Parce que beaucoup restent bloqués à cette étape : celle où l’ego refuse d’admettre qu’il faut tout recommencer.

Dans un monde où tout le monde expose ses réussites mais cache ses recommencements, on oublie que les plus belles histoires ont souvent commencé par un effondrement.

L’entrepreneur qui a tout perdu avant de créer sa société à succès.

L’artiste qui a été rejeté dix fois avant de trouver son style.

Le salarié qui a osé tout quitter pour changer de voie.

Recommencer, c’est un acte de foi. C’est dire à la vie : « Tu ne m’as pas brisé, tu m’as préparé. »

C’est un rappel que le point de départ n’a jamais été le problème — c’est l’élan qu’on y met qui change tout.

Alors si tu traverses une période où tout semble s’effondrer, respire. Ce n’est peut-être pas la fin, juste une page blanche qui t’attend.

Et parfois, ce sont les pages qu’on réécrit après un effondrement qui deviennent les plus belles de notre histoire.

Georges DEFO