Rêver dans le chaos : un acte de rébellion
Lors de mes derniers échanges avec des amis, j’ai remarqué une tendance inquiétante : de plus en plus de personnes issues de pays où la mal gouvernance sévit n’osent plus rêver. Ils avancent avec le réalisme brutal que la vie leur impose, persuadés que l’espoir est un luxe qu’ils ne peuvent plus se permettre. Je les comprends. Comment continuer à croire en un avenir meilleur quand tout autour de toi semble prouver le contraire ?
Mais justement, c’est là qu’il faut rêver encore plus fort.
Regarde l’histoire : aucun progrès, aucune révolution, aucune avancée majeure n’a été portée par ceux qui se contentaient d’accepter la réalité. C’est parce que des gens ont rêvé d’un monde différent qu’ils ont bâti des empires, créé des innovations et changé le cours des choses. Les plus grandes réussites sont nées de ceux qui ont refusé d’être enfermés par leur contexte.
Je sais qu’il est difficile d’espérer quand tout semble contre toi. Mais abandonner ses rêves, c’est accepter la défaite avant même d’avoir combattu. Peu importe d’où tu viens, ce que tu as vécu, ou ce que le système en place veut te faire croire : tant que tu rêves, il reste un chemin à tracer. Il n’est pas question ici de tout mettre derrière un homme providentiel mais en la confiance que tu as en l’avenir. La réalité est telle que pour que quelque chose nous arrive, il faut le souhaiter de tout notre cœur et même de toute notre âme. Si je ne crois pas en un Cameroun qui retrouve ses lettres de grandeur, cela n’arrivera pas. Si je ne crois pas en un avenir meilleur pour mes enfants et que je mattele à le préparer, en épargnant, en investissant intelligemment et en les accompagnant dans chaque jour de leur vie, comment est ce que ça va se produire?
Alors ne laisse pas la lassitude prendre le dessus. Rêve grand, rêve fort, et surtout, passe à l’action. Parce qu’un rêve sans action n’est qu’une illusion, mais un rêve poursuivi avec détermination peut renverser des montagnes.
Georges DEFO