Sénèque avait raison : il vaut mieux en rire

Aujourd’hui, en lisant The Daily Stoic, je suis tombé sur une citation de Sénèque qui m’a frappé en plein cœur.
Il raconte que Héraclite pleurait chaque fois qu’il sortait en public, voyant la vie comme une parade de misères, tandis que Démocrite riait, voyant le monde comme un enchaînement de folies.
Et Sénèque en conclut que nous devrions prendre les choses avec plus de légèreté, car il est plus humain de rire de la vie que de la pleurer.

Ça m’a fait réfléchir.

Chaque jour, on a ce choix.
Face aux injustices, aux retards, aux frustrations, aux promesses non tenues, aux rêves retardés… pleurer ou rire.

Je fais partie de ces personnes qui ont besoin de voir le caillou va tomber avant de le lancer. Je suis de ceux qui quand ils font quelque chose, ils veulent absolument que tout se déroule comme les gestes d’un pianiste lors de récital à l’opéra de Vienne. Et hélas, la vie n’est pas un concert et donc tout ne se passe pas toujours comme on le souhaite et ce qui importe et ce sur quoi on la possibilité de contrôler, c’est comment on réagit ou comment on s’adapte quand les choses nous échappent.

Se lamenter ou sourire avec recul.

Et ce n’est pas une question de naïveté. Ce n’est pas faire semblant que les problèmes n’existent pas.
C’est reconnaître qu’il y a des choses qu’on ne contrôle pas — et choisir de ne pas leur donner plus de pouvoir qu’elles n’en méritent.

Pleurer sur son sort n’a jamais changé une situation. Et pleurer n’a jamais emmené les autres à nous respecter.

S’énerver contre le monde n’a jamais accéléré une victoire.

Mais rire avec philosophie, garder un esprit léger, avancer sans se laisser alourdir par tout ce qu’on ne maîtrise pas…
Ça, oui, ça change tout. C’est aussi pour çà que j’adore les humoristes qui parlent des sujets qui fâchent en l’enrobant dans des mots qui font rire à gorge déployée bien qu’on parle parfois de choses horribles. 

Alors aujourd’hui, peu importe ce que tu traverses, demande-toi :
Veux-tu vivre ta vie comme une procession de douleurs, ou comme une aventure un peu folle mais dont tu tires toujours une leçon ?

Comme Sénèque l’a compris il y a plus de 2000 ans : il est plus humain — et plus intelligent — de rire de la vie que de la pleurer.

Georges DEFO