Si tu ne t'opposes pas à quelque chose de mal, tu es pour.
Quand on est l’aîné, on ne peut pas faire n’importe quoi. On porte la responsabilité de montrer l’exemple à ceux qui nous suivent. Je me souviens de toutes ces fois où, enfant, j’ai pris pour mes sœurs lorsqu’on faisait des bêtises. Pas parce que j’étais toujours coupable, mais parce qu’en tant qu’aîné, je devais assumer et protéger.
Cette leçon, je l’ai gardée : celui qui sait et cautionne ce qui est mal est deux fois plus condamnable que celui qui agit dans l’ignorance. Aujourd’hui encore, je crois fermement que lorsque l’on a conscience d’une injustice et qu’on a les moyens d’agir, fermer les yeux est une faute morale. Avant la plupart des grands drames de toute notre histoire, il y a toujours eu des personnes qui dans le feu de l'action, se disaient au fond d'eux-mêmes: "Ce qu'on fait est mal." et malgré tout trouvaient un moyen de détourner le regard. Il ne s'agit que de mon avis, mais cette personne est plus dangereuse que celle qui fait du mal par conviction.
Il y a des injustices contre lesquelles nous sommes impuissants – ou du moins, c’est ce qu’on se dit pour se consoler. Mais il y en a d’autres sur lesquelles nous avons un réel impact. Alors, pourquoi détourner le regard ?
Moi même, je ferme encore les yeux sur beaucoup de sujets donc je ne suis pas entrain de te faire la morale, mais aujourdhui je veux que tu ne détournes pas le tien de ce sujet qui est largement à ta portée. Je ne te demande pas, de rentrer définitivement en Afrique, ou de me dire si tu es tontinard ou sardinard. Il n'est question que de préparer la cagnotte de dons qu'on remettra comme on le fait de façon bimensuelle à des orphelins dans une ville choisie au Cameroun.
Que comptes-tu faire? Détourner encore ton regard? Je ne pense pas.
Contacte-moi directement pour les modalités et donne ce que tu peux. Merci d’avance pour ta générosité.
Georges DEFO