Ton cercle, c’est aussi celui de ton enfant.

Depuis quelque temps, mon fils de 3 ans me demande souvent :

“Papa, on va voir les tontons ?”

Et ce qui m’a frappé, ce n’est pas seulement la question, mais la spontanéité avec laquelle il les mentionne.

Pour lui, c’est naturel.

Ils font partie de son quotidien, de son décor, de son univers.

Et c’est là que j’ai réalisé quelque chose de simple mais crucial :

Les gens que je laisse entrer dans ma vie… je les laisse aussi entrer dans la sienne.

À 3 ans, il est en plein dans ce processus invisible mais fondamental :

la construction de sa personnalité.

Et comme tous les enfants, il observe. Il absorbe. Il copie.

Il regarde comment ses tontons parlent.

Comment ils rigolent. Comment ils réagissent.

Et sans qu’ils ne le sachent, il en fait des modèles.

Alors forcément, ça m’a obligé à me poser cette question :

Est-ce que toutes les personnes que j’appelle “proches” méritent ce rôle ?

Est-ce qu’elles ont des valeurs que j’aimerais voir chez mon fils ?

Est-ce que je peux lui dire un jour : “sois comme lui” sans trembler ?

Parce que soyons honnêtes :

Ce n’est pas que l’école ou les dessins animés qui éduquent un enfant.

C’est aussi la maison, les amis qui y passent, les conversations qu’il entend, les regards qu’il croise.

Et je le dis sans haine ni condescendance : On n’a pas tous vocation à être des modèles.

Mais quand on a un enfant en bas âge, on ne peut plus fréquenter les gens n’importe comment.

Choisir ses amis devient un acte éducatif.

Tu ne protèges pas juste ton énergie.

Tu protèges la construction de quelqu’un qui compte sur toi pour lui montrer ce que c’est qu’être un homme, une femme, un humain.


Alors oui, mon fils veut voir ses tontons.

Et c’est une joie.

Mais maintenant, je fais très attention à qui peut porter ce titre.

Georges DEFO