Une ville propre commence par un citoyen responsable

Il y a quelques jours, je te parlais de l’importance d’avoir des comportements citoyens, même quand le système autour de nous semble défaillant. Aujourd’hui, en me promenant dans les rues de Vienne, cette pensée m’a encore plus frappé. Vienne est incroyablement propre. Et pourtant, la voirie ici ne fait pas mieux que celle de Paris ou de Lyon, que j’ai aussi eu la chance de visiter.

Paris est sale. Lyon, un peu moins, mais ce n’est pas encore ça. Pourtant, dans toutes ces villes, les services de voirie fonctionnent. Il y a des camions-poubelles, des balayeurs, des conteneurs de tri sélectif à tous les coins de rue. Et pourtant… la différence est là, flagrante : le comportement des citoyens.

Et si le vrai problème n’était pas la voirie, mais nous ?

Au Cameroun, beaucoup justifient la saleté de nos villes par l’inefficacité de nos services de propreté. Mais soyons honnêtes : est-ce vraiment une excuse valable pour jeter une bouteille par la fenêtre, une peau de banane sur le trottoir, ou vider sa poubelle dans la rivière ? Une ville propre ne commence pas par une machine ou une entreprise de nettoyage, mais par une population qui comprend que propreté = respect.

À Vienne, les gens ne jettent pas parce qu’ils savent que c’est leur ville, et que la garder propre, c’est une affaire collective. Ce n’est pas une question de richesse ou de statut. C’est une question d’éducation civique et de mentalité.

On aime dire qu’on veut que nos villes soient comme celles d’Europe. Alors commençons par agir comme ceux qui y vivent. On ne peut pas attendre que le changement vienne uniquement du sommet. Il commence à notre niveau. Un papier ramassé. Un crachat retenu. Une bouteille jetée dans la bonne poubelle.

Parce qu’en fin de compte, ce n’est pas Vienne qui est propre, ce sont les Viennois.

Et toi, tu veux une ville propre ? Sois propre d’abord.

Georges DEFO